• Ce que l’on donne à voir ! 

    Le carnet de suivi des apprentissages comme les cahiers, albums de réussites ou de progrès apportent une reconnaissance officielle et donne à voir réussites, progrès, apprentissages ; Dans tous ces documents, un constat peut être fait  …le repérage des apprentissages est apporté et formulé par le maitre. Dans  le carnet de suivi des apprentissages, l’élève lit avec un adulte les items de ses progrès, regarde ses photos. Dans les cahiers de réussites ou de progrès, il colorie une pastille  en vert, colle une gommette ou une vignette, tamponne une image lorsqu’il y a acquisition. Des documents supports préparés et mis en forme par le maitre. Est-ce que ces traces très largement illustrées permettent vraiment à chacun de comprendre les enjeux de l’école, de s’approprier les apprentissages et de saisir ses progrès?

    Tous ces documents renvoient sur l’implication et l’engagement de l’élève. Il convient de s’interroger sur la place et la participation des élèves dans la construction de ces outils et par conséquence : sur le sens qu’ils y associent et sur leur perception d’enjeux, parfois bien implicites.

    Des outils pour l’élève ou pour le maitre? 

    Ces mises en œuvre et en forme de carnets de suivi des apprentissages, de cahiers de réussites ou de progrès laissent transparaitre un doute entre ce que l’enseignant veut donner à voir, les objectifs qu’il  vise et ce que l’élève perçoit ou s’approprie réellement. Ainsi apparaît la nécessité autant pour les enseignants que pour les élèves d’expliciter, de formuler le sens à donner à toutes ces procédures pour ensuite en laisser trace comme, par exemple, dans un classeur des savoirs. 

  • Valérie DE NADAI, IEN - novembre 2016/ Orléans-val de  Loire                                                                                          Introduction à la conférence de Christine BAUDUCCO

    « …Le classeur des savoirs est un outil collectif au service d’un enseignement explicite, il  n'a pas vocation à se substituer au carnet de suivi, cahier de progrès au cahier de réussite mais il en est intelligemment,  voir essentiellement, complémentaire. Une complémentarité visant à répondre à cette question « comment faire en sorte que l'élève, de façon pertinente, puisse évaluer voir valider ses propres compétences ? ». Question considérée  par les chercheurs en éducation comme étant une clé de la réussite de l'ensemble des élèves….                                                                                                                                                                                 …Cette question renvoie, plus largement, à la question du sens omniprésente dans les nouveaux programmes et s'inscrit dans le triptyque « agir,réussir et comprendre ».                                                                   -Agir : c'est-à-dire prendre des initiatives, faire, essayer, recommencer. Ce qui implique pour l'enseignant une mise en activité de l’élève.                                                                                                                                          -Faire réussir ses élèves : ce qui implique que l’enseignant qualifie les critères de réussite de chacune des tâches  proposées.                                                                                                                                                               -Enfin, amener les élèves à comprendre : ce qui impose une prise de distance par le langage par rapport à la tâche, une mise en réflexivité : « comment on a fait pour réussir et surtout ce qu'on a appris en faisant ».     Christine BAUDUCCO « Autant d’enjeux qui trouvent réponse dans la mise en œuvre d’un classeur des savoirs, en nécessaire réflexion et complémentarité avec d’autres outils… » 

     

    Christine BAUDUCCO, conférencière - Extraits de conférences 2016 / 2017                                                                               CSA et Classeur des savoirs : Complémentarité des outils / lien avec les évaluations des élèves 

    « …Sur le fond, avec le classeur des savoirs, on est : premièrement, sur une évaluation positive puisqu’on met en valeur, le résultat obtenu, ce qui est acquis. Deuxièmement, on propose une lecture de la progressivité des apprentissages.  Chaque fiche est élaborée et insérée dans le classeur en fin de séquence. ; En suivant cette chronologie, on  donne donc à voir le cheminement des élèves tout au long de l’année ou mieux des 3 années du cycle 1…                                                                                                            …Sur la forme : les intitulés des fiches peuvent être utilisés pour renseigner le CSA. Le « nous savons » des iches du classeur devient « je sais ». Ainsi, on cible très précisément les attendus des programmes mais surtout, on est en lien direct, en temps et en contenu, avec les activités menées dans  la classe.

    On offre des intitulés compréhensibles pour certains parents, particulièrement en REP et REP+, puisque ce sont les élèves qui, avec leurs mots et leur compréhension, élaborent les fiches. On offre ainsi une lisibilité des attendus de l’école maternelle aux familles qui sont le plus en marge du système scolaire… »





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